Si je meurs…

celine

« si je meurs de ma mort à moi, plus tard, je ne veux surtout pas qu’on me brûle ! Je voudrais qu’on me laisse en terre, pourrir au cimetière, tranquillement, là, prêt à revivre peut être…Sait-on jamais. Tandis que si on me brûlait en cendres, Lola, comprenez-vous, ça serait fini, bien fini… Un squelette, malgré tout, ça ressemble encore un peu à un homme… C’est toujours plus prêt à revivre que des cendres… Des cendres c’est fini !… »

Céline – Voyage au bout de la nuit – Folio – p65

Céline a beau porter un regard sans concession sur la tragédie du monde, la peur de mourir le ramène vers ses racines chrétiennes. Petite lâcheté ou espérance folle ?