Nous sommes vivants

Tout commence par le rapprochement des corps, à quelques centimètres de ta peau, pour sentir la chaleur de tes ondes. Puis un baiser, tout doux, sur la commissure des lèvres, juste à l’endroit où tout peut basculer. Glissement vers ta bouche à peine entre ouverte, en m’attardant un instant pour l’embrasser, une fois, deux fois, encore une fois. Mon poul s’accélère, mais il ne faut pas, pas encore. Ton cou, blanc et lisse, s’offre à moi. Il montre le chemin. C’est là que je veux aller. Tu sembles d’accord pour me guider. Je déboutonne ton chemisier lentement. Le sentier devient brûlant. Nous commençons à respirer plus fort. La chimie des neurotransmetteurs est désormais aux commandes. La partition se déroule selon un plan établi depuis la nuit des temps. D’abord une musique douce, comme un dialogue entre un piano et une harpe. Puis la mélodie s’éloigne, faisant place au rythme, réguliers, dense, puissant, insistant, scandé par le bruit de nos respirations haletantes. Quelques goûtes de sueur, et le goût salé de ta peau. Je te regarde en face. Nous sommes d’accord. C’est maintenant. Vertige et chute. Puis le silence, les battements de cœur, et ta main dans la mienne. Nous sommes vivants.

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