J’appelle un garagiste concernant une réparation sur la voiture de ma fille âgée de 26 ans.
L’homme décroche le combiné :
⁃ Allo, oui ?
⁃ bonjour monsieur je suis le père d’H…
⁃ Ah bonjour monsieur, alors vous êtes son papa ?
⁃ Oui, je suis son père.
…
Ce début de conversation me plonge dans un océan de perplexité. Pourquoi cet homme tenait il absolument à ce que je sois le « papa » de ma fille. En regard de l’état civile je suis son père et c’est suffisant. Sait il seulement si ma fille en privée m’appelle « papa », « père », ou me nomme par mon prénom? Sait il si elle me tutoie ou me vouvoie ?
Au risque de paraître rabat-joie je pense qu’un certain vocabulaire appartenant au registre affectif, notamment celui de l’enfance , s’est répandu sournoisement dans nombre de nos rapports sociaux.